• CHAPITRE CINQ



    Voili, voilou, nous sommes mercredi et comme tous les mercredi depuis cinq semaines, je publie un chapitre de "L'OMBRE AU TABLEAU", les aventures de Vanille et de son petit ourson Allister...

    Entre nous seulement, sachez que cette histoire a été classée "coup de coeur" par la maison d'Edition...


    CHAPITRE 5


    - UN HIBOU ???

    Allister n'en revenait pas. C'était pourtant la vérité, nous avions bel et bien eu peur d'un oiseau ! Un gros oiseau, certes, mais ce n'était pas non plus Delenfer !
    Il fallait cependant retourner sous le saule.

    - Pourquoi ne pas y aller demain ? Demanda-t-il comme si sa proposition était la meilleure qu'il n'ait jamais trouvée.
    - Il ne faut pas remettre au lendemain ce que l'on peut faire le jour même.
    - Ça c'est ta devise, mais la mienne est de remettre au lendemain ce que l'on ne peut pas faire le jour même. Tu cernes la différence ? Emit-il, le menton en l'air.
    - Allez, un peu de courage, s'il s'agit de ta maman nous ne risquons rien, tu ne crois pas?

    Cette fois, je m'emparai d'une lampe torche et Allister emboîta mon pas d'une façon plus sereine. Lorsque nous arrivâmes près du saule pleureur, nous ne vîmes absolument plus rien. Plus le moindre signal, plus la moindre...

    Nos têtes se tournèrent alors vers le grenier où elles furent attirées par de la lumière. Allister s'empara de ma jambe, sa frimousse ne pouvait se détourner du toit, tout comme la mienne d'ailleurs...

    Le grenier s'éclairait d'une façon qui ne nous était pas inconnue : il s'allumait trois fois rapidement, trois fois plus longuement, trois fois rapidement...
    Le même signal de détresse.
    Le S.O.S. en morse.

    - J'ai compris Allister, "quelqu'un" nous a fait venir dans le jardin pour attirer notre attention vers le grenier. C'est là-haut que se trouve la clé du mystère. Annonçai-je alors contente d'avoir eu un éclair de lucidité.
    - Très perspicace la gente dame. Et vous croyez vous en tirer si facilement ?

    Delenfer...

    Il était revenu. Toujours aussi noir, toujours aussi menaçant.
    Je fis quelque pas en arrière sans détacher mon regard de cet abject personnage.

    - Ne vous ai-je pas déjà dit que cette maison m'appartenait ? Que faites-vous encore ici ? Hurla le monstre, nous faisant ainsi sursauter.

    La seule échappatoire était d'atteindre la cuisine qui se trouvait à une dizaine de mètres... Dix petits mètres. Trois secondes auraient suffi en courant très vite. Mais comment réagirait cet homme ? S'il s'en était réellement pris à Elène comme nous le prétendions, il pouvait très bien s'en prendre à nous aussi.
    Que faire ? Comment faire ?

    Doucement, je me baissai vers Allister et le pris dans mes bras pour la simple raison que s'il fallait courir, je courrais plus vite que lui...
    Il tourna la tête en direction du grenier et, retenant son sanglot, il sollicita sa maman :

    - Maman aide-nous s'il te plaît.

    Soudain, comme par magie, une force invisible stoppa Delenfer. Il se mit à crier de douleur et tomba à genoux sous le poids de la souffrance.

    - COUREZ!

    C'était sans doute la voix de la maman d'Allister, plus fluette, et jusqu'à présent, inconnue.
    Sans demander mon reste, je bondis vers la porte de la cuisine et fermai les volets sur un Delenfer tambourinant de ses poings, nous menaçant :

    - Vous ne perdez rien pour attendre... Je vous aurai comme j'ai eu les de Fraise et leur espèce de petite chose en peluche !
    - Ne fais pas attention à ce qu'il dit, Allister. Il n'y a que lui pour penser ça. Ici nous sommes en sécurité, je le sens. Viens avec moi, si ce à quoi je pense se révèle vrai, nous devrions avoir une surprise de taille.

    J'attirai mon nounours vers moi, mais celui-ci recula d'un pas en se rebellant :

    - Évite de me faire peur avec tes sous-entendus Vanille, je pense avoir eu mon lot de frayeur pour la journée. Alors dis-moi qu'elle est donc cette surprise et qu'on en finisse.
    - Les tableaux, Allister ! Nous devons jeter un œil aux tableaux du salon, car je suis convaincue qu'ils parleront...
    - Quoi... Que... Que veux-tu dire par "les tableaux parleront" ? Cafouilla-t-il.
    - Je ne peux pas te l'expliquer sans te montrer. Il faut que tu viennes avec moi, mais ne crains rien, pense à ta maman, elle ne te fera aucun mal...

    La porte du salon s'ouvrit toute seule, lentement, puis la lumière s'alluma à son tour, toute seule aussi. Malgré cela, je demeurai tranquille. J'étais persuadée que nous ne risquions rien ici, dans notre maison. Allister quant à lui, était terrorisé.

    - Et si c'était Delenfer ? Questionna-t-il dans un murmure.
    - Non, je ne pense pas, ce n'est pas son genre d'agir de cette façon, il est plutôt... impulsif et, de toute manière, il est enfermé dehors. Je crois au contraire qu'Elène nous montre le chemin.
    - Je pensais que nous devions monter au grenier.
    - C'est ce que nous ferons dans une minute Allister, après avoir vérifié les peintures.

    Je regardai un tableau choisi au hasard et, le sourire aux lèvres, je m'écriai :

    - Regarde Allister, j'avais bien raison.

    Je pris mon ourson dans les bras afin qu'il puisse voir le tableau de plus près. Son regard s'illumina tout d'un coup.

    - Ma maman, elle sourit !

    En effet, le portrait peint du nounours n'avait plus rien à voir avec celui observé quelques heures auparavant : la tristesse avait totalement disparu, laissant la place à un sourire resplendissant et à des yeux brillants de bonheur.

    - Que s'est-il passé Vanille? Comment as-tu su que les portraits allaient changer ? Questionna mon nounours en sautillant devant moi afin que je lui réponde plus rapidement.
    - Je n'étais pas certaine qu'ils changeraient, mais je l'espérais. En fait, Elène et ta maman ont tenté de se faire comprendre en nous envoyant un signal, apparemment elles sont ravies que nous l'ayons obtenu et compris. En tout cas, je crois... Voyons l'autre tableau maintenant.

    Nous nous approchâmes de la cheminée afin d'observer ce qui avait changé dans le tableau où était peinte notre maison. Elène était toujours dans le grenier, le doigt dirigé vers le jardin.

    -Tu vois ce que je vois ? Me demanda Allister le plus sérieusement du monde.
    - Oui, je vois Elène dans la maison. Répondis-je alors en balayant la toile de haut en bas.
    - C'est tout ? Reformula Allister.
    - Oui, pourquoi, tu vois quoi toi ?
    - Tu ne vois pas Delenfer dans le jardin ?
    - Non, pourquoi, tu le vois toi ?
    - Oui, il parcourt le jardin de long en large, regarde, il est là à présent. Dit-il en touchant l'ombre de son doigt.

    J'avais beau regarder de près, de loin, de haut en bas et de gauche à droite, je ne voyais absolument rien... J'en informai donc mon ourson :

    - Non, décidément, je ne vois rien... Oh ! Elène, elle vient de retirer sa main... Je crois qu'elle voulait nous montrer Delenfer. Mais c'est bizarre que je n'arrive pas à le voir sur le tableau, alors que j'y arrive dehors... Et maintenant, que fait-il ?
    - Il regarde Elène, il est assis en tailleur à côté du saule pleureur. Tu avais raison Vanille, nous sommes en sécurité dans la maison, Delenfer ne peut pas y entrer sinon il l'aurait fait depuis longtemps. Bon, maintenant que je suis rassuré, nous devrions monter au grenier. Je ne sais pas ce que nous allons trouver là haut mais en tout cas, ça ne pourra pas être pire que dehors. Annonça le nounours tel un petit chef, ravi de se sentir mieux.
    - Allons-y !

    Cette fois, c'était moi qui lui emboîtais le pas...



  • Commentaires

    1
    Minouchka
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 11:39
    moi
    j'avais pas peur des oiseaux mais des cheminées sur les toits des maisons , quelle idée ! quand un enfant souffre d'insécurité, c'est qu'il y a une faute parentale derrière tout ça ! Et de toute façon, j'ai eu une mère qui offrait, des révolvers et des petites autos à sa fifille, quoi de plus logique encore ! une famille de frappadingue :)
    2
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 11:47
    Minouchka, ma belle
    J'adorerais être ton amie (en vrai!)
    3
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 11:52
    Je suis une maman
    d'enfants qui ont peur des roucoulements de pigeons et des pigeons, à Paris, c'est à chaque coin de rue... J'ai rien fait pour qu'elles aient peur de ça et pourtant...
    4
    sorenza
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 12:27
    salut roxadian!!
    pas mal ton italien,mais en corse c'est "tamentu basgi per té!!" qui veut dire immense bisous pour toi!!passe une agreable journee
    5
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 12:41
    lol !
    si un jour je fais le saut pour vivre à Paris qui sait ! lol ! Paris est ma seconde mère, c'est une ville qui m'a toujours portée chance et qui m'a sauvée la vie ! autant que je n'aime pas les bains de foule, autant qu'à paris je n'ai pas cette sensation, je me fonds dans la masse, je ressens paris comme une grande dame, et ses rues sont ses artères et nous ces petites cellules. j'ai toujours l'impression quand j'y vais qu'elle me prend dans ses bras et qu'elle me berce,c'est très curieux et très particulier et difficile à expliquer ! si bien que j'ai sérieusement songée à m'y faire muter ! si on était amies on serait toujours en train de s'engueuler, à ça c'est sûre même que sucrée, bise à la fraise :)
    6
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 15:29
    Possible
    qu'on s'engueulerait... Mais l'amitié n'est pas que de parler de mec, de soucis et compagnie... Je me suis vue attendre mon amie, assise dans les rues de Paris en tailleur, des centimes d'euros aux pieds jetés par des passants, pourtant, je n'avais rien d'une SDF, pendant trois heures... Je suis rentrée chez moi avec quelques 17 euros sans l'avoir vue... Paris est magique!!
    7
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 15:30
    Sorenza
    L'italien est chez moi la langue maternelle que je n'ai jamais parlé...
    8
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 17:00
    Coucou Roxadian
    Comme je n'ai découvert ton blog que récemment, je suis au 2eme chapitre de "L'ombre au tableau" et j'avoue que ces deux chapitres m'ont plu (ça m'a fait voyager au temps de mon enfance, quand je lisai des histoires pareilles)... je continuerai à lire les autres chapitres avant que je parte, mais dis moi combien il en reste?
    9
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 17:04
    Agréable
    ..aventure - c mignon comme tout :)
    10
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 17:20
    Plume
    il reste trois chapitres. J'en ai fait huit...
    11
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 17:20
    Flaneur
    je suis ravie que cela te plaise...
    12
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 17:33
    Ok
    je lirai les trois derniers à mon retour alors!! gros bisous!
    13
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 17:40
    Chaque
    mercredi, plus ou moins un, en fonction de mes départs...
    14
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 17:45
    Ah oui
    j'ai oublié que tu partais aussi... mais peut être que tu les auras tous posté avant... tu pars pour combien de temps?
    15
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 17:58
    Je pars
    la deuxième quinzaine d'aout pour dix jours mais j'aurai un accés Internet. Papa est moderne!!
    16
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 18:26
    tu as de la chance
    chez mes parents y a pas internet, ni même d'ordinateurs! mais il y a toujours les cybers, quoi que je n'aime pas trop y aller... moi je reviendrai vers mi-aout!
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    17
    Mercredi 16 Juillet 2008 à 20:14
    bonsoir roxadian
    revenue tt noire et cramer aussi!!l'eau etait super bonne!!!un avion ,nous es passer au dessus de la tete ,tu etais pas dedans ?..bonne soiree bises
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