• Chapitre premier


    Pour Netmaan qui n'a rien à lire en venant ici. Je vous fais découvrir, chapitre par chapitre, mon roman L'OMBRE AU TABLEAU, que j'ai écrit et publié pour les enfants en 2005...

    Bonne lecture et n'hésitez pas à me faire part de vos impressions, elles me permettront de m'améliorer dans mes écrits. Car s'il y a bien un rêve que j'aimerais réaliser, c'est bien de sortir un best seller pour enfants... (Ne rêve pas ta vie, vis ton rêve!!)

    J'y travaille, un peu tout le temps et n'importe quand avec la ferme intention et une grande volonté de battre les (mes) premiers 40.000 exemplaires vendus en "premier jet".

    A bientôt.
    Karine


    Chapitre premier


    Mon nounours Allister et moi avions tout de suite adoré notre nouvelle maison.
    Elle était immense par rapport à celle que nous habitions avant, beaucoup plus belle aussi.
    On aurait dit un petit château.
    Un petit château tout blanc construit avec de vieilles grosses pierres recouvertes de chaux. Des arcades abritaient une terrasse carrelée qui donnait un air chaleureux à l'entrée principale, où la porte, sculptée dans du bois brut, invitait à entrer. Les deux tourelles, de part et d'autre de la bâtisse, devaient très certainement livrer une vue splendide sur le centre-ville et son clocher, une fois monté là haut. Plusieurs lierres grimpants, quant à eux, avaient fait leur place tout autour des larges et hautes baies vitrées claires. Le toit était habillé d'ardoise, un peu plus foncé que tout le reste, mais l'ensemble s'accordait à merveille.
    Le contraste du vert sur le blanc ainsi que les rayons du soleil sur les murs, donnaient à la demeure des allures hispaniques.
    Nous étions, Allister et moi, ébahis face à cette maison, éblouis par l'aura qui s'en dégageait. Nous nous demandions même si nous n'étions pas en train de rêver : ce havre de paix était à nous, cette maison nous appartenait !
    Lorsque nous en fîmes le tour, notre cœur se mit à battre plus fort encore. Nos yeux n'en revenaient pas. Notre jardin, traversé par une somptueuse rivière, était d'une beauté à couper le souffle. La pelouse, d'un vert pomme délicieux, donnait envie de s'y allonger et de rester ainsi jusqu'au bout de la nuit pour observer les étoiles, ou simplement écouter les bruits qu'elle pouvait nous offrir. Le calme et la limpidité de la rivière appelaient à la baignade et aux éclats de rire, sous les regards discrets des immenses arbres plantés sur son bord.

    -
     Nous installerons le salon de jardin ici même, près du saule pleureur, tu veux bien ?  Dis, Vanille ?!
    Me demanda mon nounours en sautillant devant moi comme s'il avait des ressorts à la place des pattes.
    -
    Nous l'installerons où tu veux Allister, du moment que ça te fait plaisir. Je souhaite vraiment que tu t'adaptes parfaitement à notre nouvelle vie.
    -
    Faisons le maintenant s'il te plaît Vanille !
    Me supplia-t-il en me regardant avec ses petits yeux noisette brillants comme des diamants. Mon refus allait très certainement le contrarier, c'était certain.
    -
    Pas maintenant mon nounours chéri, nous devons d'abord vérifier le travail des gentils déménageurs. Et puis il faut nous changer et terminer de ranger le contenu des cartons. Nous aurons très largement le temps de le faire demain et d'en jouir convenablement... Tu verras, tu apprécieras beaucoup plus quand tout sera terminé.
    -
     Tu as raison Vanille, occupons-nous de faire un intérieur coquet avant de penser au jardin.
    Allister se résigna et, croisant ses petites pattes derrière son dos, il se dirigea vers la maison.

    J'étais ravie de le voir si heureux. Je pensais que ce déménagement allait le perturber plus que cela, car en quittant notre ancienne maison, nous laissions tout de même derrière nous, tous nos amis, tous nos souvenirs et tout ce qui nous attachait à elle.
    Cependant, Allister ne se faisait aucun soucis, il savait très bien qu'en venant ici, il serait très facile pour nous tous de nous revoir, car nous n'étions qu'à une heure de route les uns des autres. Il était évident que nous ne nous verrions pas tous les jours comme ce fut le cas avant, mais au moins durant les grandes vacances et tout au plus, le week-end. Aussi, l'avais-je bien avisé que ses amis pourraient rester chez nous plusieurs nuits s'ils le souhaitaient puisque notre maison possédait six chambres, six salles de bain et un immense salon en forme de L dans lequel trônait en maître une imposante cheminée à feu de bois.
    Savoir que dans une nouvelle ville aussi grande que celle-ci, Oursonville, Allister se ferait de nouveaux copains en intégrant sa nouvelle école me rassurait également. Son petit côté rebelle démuni de complexes et de timidité pouvait très certainement l'aider à aller au devant des autres oursons de son age.

    Bah ! Je m'inquiétais beaucoup trop pour lui. Les petits avaient manifestement le don de s'adapter à toutes les situations quelles qu'elles soient. J'avais plus intérêt à m'inquiéter de mon propre sort car, moi, j'étais timide ! Et moi, je n'allais pas facilement vers les autres !
    Enfin... rentrons et voyons comment évoluent les choses...

    J'avançais pieds nus sur l'épais tapis d'herbe, mes sandales à la main. J'adorais la sensation unique que procurait la pelouse entre mes orteils. Ma petite robe à fleurs roses flottait dans l'air à chacun de mes mouvements. Le soleil caressait ma peau de ses rayons. Je me sentais vraiment bien, contemplant avec délectation la magnificence de notre jardin.
    Tiens, Allister avait disparu.
    Le connaissant, il serait sans doute monté visiter et aménager sa nouvelle chambre, il avait tellement de projets pour elle avant de venir ici : comme le classement par ordre alphabétique de ses livres par exemple, ou la pose des posters de ses stars préférées... Je lui avais même laissé le luxe de choisir sa chambre parmi les six afin de le contenter plus encore.
    Je pressai donc la cadence pour le rejoindre et l'aider à s'installer.

    Soudain...
    Sortant de nulle part...
    Un homme...

    Je laissai échapper un cri de surprise et d'effroi, la main posée sur le cœur afin d'en calmer ses battements désordonnés. J'étais tétanisée face à lui, impuissante, incapable du moindre mouvement.
    Lui, était monstrueusement moche. Plus petit que moi d'une tête, sans doute parce qu'il se tenait courbé comme s'il portait sur ses épaules un très, très lourd fardeau. Son visage était caché derrière une épaisse et longue barbe noire hirsute. Son nez quant à lui, énorme et crochu, rappelait celui des vieilles sorcières volant sur leur balai. Et ses yeux, ses yeux d'un noir profond, dans lesquels je ne décelais que méchanceté et mépris, me glacèrent les sangs lorsqu'ils se posèrent sur moi. Il portait un long manteau noir malgré la chaleur étouffante de ce mois de juillet.

    Il me terrifiait. Mon corps, dans son entier, tremblait comme les feuilles mortes en automne.
    Cet homme était manifestement l'ombre au tableau si coloré que nous avions peint, Allister et moi. Il ouvrit soudain la bouche laissant apparaître des dents noires et cariées comme s'il ne se les était pas brossé depuis au moins un siècle. Il dit alors d'une voix effrayante :

    - Personne n'est parvenu à rester plus de trois jours ici... Personne ! Vous m'avez compris ? Cette maison m'appartient... Je suis le gardien de ces murs habités par l'esprit de la Duchesse de Fraise... Elle est hantée... Je ne vous laisse pas trois jours à vous et à votre espèce d'ours en peluche pour déguerpir, sinon... il faudra me vaincre... HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA !

    Comme par magie, comme par enchantement, comme par miracle, l'homme s'évapora dans la nature en une épaisse fumée noire...

    J'entendais encore son rire lugubre et glacé résonner dans ma tête. J'en restai pantoise, alors réduite à me demander si je n'avais pas rêvé, si cet homme n'avait pas été finalement, le fruit de mon imagination.
    Mais, que viendrait faire cet hurluberlu dans mon imagination au beau milieu de cet après-midi d'été ? Tout avait pourtant si bien commencé, il n'y avait aucune raison pour que ce soit moi qui m'imagine ce genre de monstruosité ! Bien au contraire, j'étais envahie par la beauté que me livrait notre jardin...

    Qui était-il alors ? D'où sortait-il aussi ?

    Des tas de questions sans réponses se bousculèrent dès lors, dans ma tête.
    Que venait donc faire cet ignoble personnage dans l'enceinte de ma maison à me menacer pour nous faire partir mon nounours et moi ?

    Par cette unique pensée, mon sang se glaça à nouveau...

    - Allister !!! Disparu... Et s'il lui était arrivé une chose semblable ?


    La suite... Mercredi prochain? Qu'en pensez-vous?


  • Commentaires

    1
    Mercredi 18 Juin 2008 à 13:41
    Karine,
    ça me touche vraiment que tu me dédies ce post...et du coup, je perds mes mots :) Et 40.000 de vendus...un rêve pour moi, mais je n'ai pas la volonté de m'y mettre sérieusement...peut être que je doute de ma plume? et je n'ai pas ton talent! Gros gros bisou Karine (j'aime ta photo mise en profil)
    2
    Minouchka
    Mercredi 18 Juin 2008 à 13:49
    kikou
    si vous voulez vous éditer j'ai des astuces, mais les maisons d'éditions, attention aux arnaques, vous allez payé pour vos exemplaires et vous devrez faire vous même votre distribution. Moi j'ai publié mes receuils poésie en auto-édition, il suffit de déposer un copyright de vos oeuvres et de faire un dépôt légal via BNF et ministére de l'intérieur...après vous faites tous les salons du livre de France et de Navarre pour vous faire connaître, échanger et vendre vos oeuvres...Finalement, selon mon expérience, je peux vous assurer qu'à l'heure actuelle la meilleure façon d'être lu et publier c'est le net, si bien sûr le but est d'être simplement lu et de partager ses créations et pas en faire de l'argent et avoir la notoriété ! sinon après y'a les concours ! lol ! voilà ma tite paranthèse, big bisous :)
    3
    Mercredi 18 Juin 2008 à 16:04
    Netmann,
    Tu es flatteur!! ;-)) "je n'ai pas ton talent!" Ca m'a bien fait rire! On a chacun son talent, sauf que moi, je plais aux enfants! Tu crois que je n'aimerais pas plaire aux grands? Tu as un grand talent puisque les gens réagissent à tes écrits... On est peu de chose, la vie et courte et le monde appartient, non pas à celui qui a du talent, mais à celui qui a du culot!! J'ai beaucoup publié pour moi sur lulu.com car si j'attends après les autres, je ne fais rien. Passe jeter un oeil à ce site, ce n'est pas mal et ça permet aux écrits "enfermés dans un tiroir" de se retrouver dans une belle bibliothèque... (Bonjour l'égo, mais j'assume!) Il faut croire en toi et à ce que tu fais sinon comment pourras tu convaincre que ce que tu fais est bien si tu n'es pas convaincu toi même? Allez, lancée je vais écrire un roman alors j'en reste là. Un copié/collé chez toi et une bonne soirée à toi!
    4
    Mercredi 18 Juin 2008 à 16:08
    Merci Mimine
    Pour tes explications si tu as quelques références de tes poêmes à me faire passer, je suis preneuse!
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    5
    Mercredi 18 Juin 2008 à 16:33
    bonjour
    bon çà manque de rats et de souris mais bon .. sinon question vocabulaire c'est pour quel age ? car par exemple "j'en restai pantoise " pas sur qu'ils comprennent non ? c'est une question constructive pas une attaque .. :) ciaoo
    6
    Mercredi 18 Juin 2008 à 16:43
    Ratmi
    On va dire à partir de neuf ans. Je pars du principe qu'un enfant peut apprendre en s'amusant. Un enfant qui ne comprendra pas un mot demandera à ses parents ou il recherchera la définition (en principe lol) Idem pour "hispanique"... Autant que le livre lui en apprenne un peu plus. Bisous.
    7
    ratmi
    Mercredi 18 Juin 2008 à 18:04
    tu as raison
    savoir feuilleter aussi un dico c'est bien ou demander cela fait participer les adultes ok
    8
    Dimanche 22 Juin 2008 à 11:31
    vraiment très bien
    moi j'aime j'attend la suite avec impatience tu as vraiment du talent continue comme ça gros bibi
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